À l’approche des vacances d’été, période marquée par une forte augmentation des déplacements des Marocains à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a publié un communiqué concernant une disposition légale liée au format des plaques d’immatriculation des véhicules se rendant à l’étranger. Ce communiqué, diffusé dimanche 22 juin 2025, impose aux voitures de porter des plaques comportant des lettres latines correspondant aux lettres arabes de l’immatriculation, ainsi que le sigle « MA » sur la plaque arrière du véhicule, conformément à l’article 28 de l’arrêté du ministre de l’Équipement et du Transport n° 2711.10 relatif à l’immatriculation des véhicules à moteur et des remorques.
Cependant, la publication de ce communiqué a suscité de nombreuses interrogations quant à sa légitimité et à son caractère officiel, notamment parce qu’il n’a pas été publié sur le site officiel de la NARSA, ni dans la rubrique dédiée aux communiqués, où le dernier en date remonte à la fête de l’Aïd Al-Adha. Au lieu d’utiliser les canaux institutionnels classiques, l’agence s’est contentée de le diffuser via ses pages Facebook et Instagram — non certifiées par la pastille bleue d’authentification — tandis qu’aucune trace du communiqué n’a été trouvée sur la plateforme « X » (anciennement Twitter), pourtant couramment utilisée par les institutions pour leurs annonces urgentes.
Le site THE PRESS, tentant de vérifier l’authenticité de l’annonce et d’obtenir plus de détails, a contacté les numéros officiels et l’adresse email de l’agence, sans succès, ce qui a amplifié le scepticisme, surtout en l’absence de tout communiqué explicatif ultérieur ou de réponse publique de la part de la NARSA, que ce soit via les médias ou son propre site web.
Les commentaires sur Facebook et Instagram sous la publication du communiqué n’ont pas tardé à fuser, souvent très critiques, notamment en ce qui concerne le timing. L’un d’eux écrivait : « Réveil tardif, et du jour au lendemain on impose un changement de loi », soulignant que des milliers de Marocains avaient déjà quitté le territoire avant cette annonce soudaine. D’autres s’interrogeaient sur le choix du code « MA » tiré du français Maroc, au lieu de « MO » qui serait, selon eux, plus logique à l’international car tiré de l’anglais Morocco, langue plus répandue et plus comprise dans un contexte global.
Les commentaires ont aussi pointé un certain nombre de problèmes pratiques laissés sans réponse : cette plaque est-elle temporaire ? Valide uniquement hors du Maroc ? Faut-il la changer en rentrant ? Quelles sont les démarches et les frais associés ? En l’absence de réponses claires, la demande des citoyens reste simple et légitime : un communiqué officiel, documenté, complet et compréhensible, qui respecte leurs droits et leur assure une mobilité sans obstacles imprévus.