À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2025, la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT) a été contrainte de revoir son équipement officiel. La CAF avait mis en lumière des anomalies concernant les maillots fournis par Gaboma, une marque jusque-là inconnue des bases de données officielles de l’instance africaine et de la FIFA. Rapidement surnommée par les médias “Gaboma Gate”, cette affaire a mis en évidence les risques d’une gestion précipitée des partenariats sportifs.
L’alerte est intervenue après que la CAF ait examiné le contrat et les échantillons transmis par Gaboma. Selon l’instance continentale, le contrat n’avait pas été signé par la FEGAFOOT, et la marque ne figurait pas parmi les équipementiers agréés. De plus, la qualité des maillots et la ressemblance du logo avec celui d’Ernest ont été pointées comme non conformes. La Fédération disposait initialement d’un délai jusqu’au 21 novembre pour se mettre en règle, prolongé au 30 novembre pour trouver une solution.
Pour éviter toute sanction, estimée entre 150 000 et 300 000 dollars par match en cas d’infraction, la FEGAFOOT a lancé une procédure accélérée pour sélectionner un équipementier capable de livrer des tenues conformes dans les délais. Après une consultation restreinte, c’est finalement AB Sport, entreprise marocaine spécialisée dans les équipements sportifs, qui a été retenue pour fournir l’équipe nationale. Ce choix a été motivé par la capacité de la société à respecter les normes techniques de la CAF et de la FIFA et à assurer la livraison avant le début de la compétition.
Si l’épisode Gaboma a été résolu rapidement, il laisse des enseignements clairs pour l’avenir : toute initiative de partenariat doit respecter les procédures officielles et être anticipée bien avant les compétitions majeures. Le Gabon pourra ainsi défendre ses couleurs lors de la CAN 2025 avec un équipement conforme et validé, tout en tirant les leçons d’une gestion du football plus structurée et transparente pour les prochaines saisons.
