Le Cameroun traverse une période de fortes tensions après la récente élection présidentielle, qui a vu Paul Biya, 92 ans, reconduit pour un huitième mandat. Le scrutin, immédiatement contesté par l’opposition, a été qualifié de « victoire fictive » par Issa Tchiroma, l’une des figures majeures de l’opposition.
Depuis l’annonce des résultats, plusieurs villes du pays, dont Douala, ont été le théâtre de manifestations, parfois émaillées d’affrontements avec les forces de sécurité. Ces heurts ont conduit à de nombreuses arrestations et auraient causé la mort de plusieurs personnes, alimentant l’indignation et l’inquiétude au sein de la population.
La communauté internationale, notamment l’Union africaine et l’Union européenne, a exprimé sa préoccupation face à l’escalade de la violence et au climat d’instabilité croissante.
Dans ce contexte tendu, les autorités ont menacé d’engager des poursuites contre Issa Tchiroma, une initiative qui risque de renforcer la crispation politique et sociale.
Les observateurs avertissent que, sans un apaisement rapide et une gestion prudente de la crise, le Cameroun pourrait s’engager dans une période d’instabilité profonde, menaçant la cohésion nationale déjà fragilisée.
