Burkina Faso : le régime d’Ibrahim Traoré rétablit la peine de mort dans une vaste réforme du Code pénal

Le gouvernement burkinabè a annoncé le rétablissement de la peine de mort dans le cadre d’une réforme majeure du Code pénal. La décision, adoptée en Conseil des ministres, marque un retour en arrière après son abolition en 2018 et concerne plusieurs infractions jugées particulièrement graves, notamment la haute trahison, les actes de terrorisme et les actes d’espionnage. Les autorités expliquent que cette réforme répond au besoin de renforcer l’arsenal judiciaire face à un contexte sécuritaire extrêmement tendu.

Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a souligné que cette mesure s’inscrit dans une volonté de proposer « une justice qui répond aux aspirations profondes du peuple ». Le gouvernement affirme que le pays fait face à des défis majeurs et que le système pénal doit être adapté pour protéger la nation et restaurer l’ordre. Selon Amnesty International, la dernière exécution remonte à 1988, ce qui souligne l’ampleur du changement que cette réforme introduit dans le cadre légal burkinabè.

Le projet de loi doit encore être validé par l’Assemblée législative de transition, dominée par la junte au pouvoir depuis 2022. En parallèle, le texte prévoit aussi des sanctions renforcées pour d’autres infractions définies par le gouvernement, confirmant la volonté du régime d’encadrer de manière plus stricte certains comportements. Avec cette réforme, le Burkina Faso opère un tournant juridique majeur qui suscite déjà de nombreux débats au sein de la société burkinabè comme à l’international.

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