Dans un développement inattendu, une rencontre directe a eu lieu samedi 12 juillet 2025 à Bakou entre des responsables syriens et israéliens, selon une source diplomatique à Damas citée par l’Agence France-Presse. Ce tête-à-tête s’est tenu en marge de la visite du président syrien de transition, Ahmad Al-Char’a, en Azerbaïdjan. Bien que ce dernier n’ait pas participé personnellement aux pourparlers, la source a indiqué que les discussions ont porté principalement sur la présence militaire israélienne récemment établie dans le sud de la Syrie — une région marquée par des incursions israéliennes depuis la chute du régime de Bachar al-Assad il y a plus de sept mois.
Malgré l’absence de déclaration officielle de Damas concernant cette rencontre, les autorités de transition avaient déjà reconnu, depuis leur arrivée au pouvoir en décembre dernier, l’existence de négociations indirectes avec Israël visant à désamorcer les tensions militaires. Ces discussions s’inscrivent dans le cadre d’efforts pour réactiver l’accord de désengagement signé en 1974, qui prévoit un cessez-le-feu sous supervision onusienne dans la zone démilitarisée. Damas a d’ailleurs exprimé récemment sa volonté de coopérer avec Washington en vue d’un retour à cet accord.
Ces évolutions s’accompagnent d’un intérêt croissant de la communauté internationale pour encourager le dialogue entre Damas et Tel-Aviv. L’émissaire américain pour la Syrie a confirmé que des pourparlers avaient déjà débuté, et une rencontre entre le président Al-Char’a et son homologue américain Donald Trump en mai dernier a mis en lumière une ouverture conditionnelle du côté syrien à l’égard d’un processus de normalisation. Toutefois, les autorités de Damas ont insisté sur le fait qu’un accord de paix avec Israël reste « prématuré », malgré les déclarations israéliennes exprimant le souhait de normaliser les relations avec la Syrie et le Liban.
