Les données quotidiennes sur l’état des barrages au Maroc montrent une baisse continue du niveau des eaux dans plusieurs bassins hydrauliques, malgré des taux de remplissage variables parmi les neuf principaux bassins répartis dans différentes régions du pays.
Selon les données de la Direction de l’ingénierie de l’eau relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau, le taux de remplissage global des barrages au samedi s’établissait à 37,51 %, contre 30,14 % à la même date l’année dernière.
Dans le détail, le volume d’eau stocké à la fin du mois de juin s’élevait à environ 6,29 milliards de m³, sur une capacité totale estimée à 16,76 milliards de m³. Ces chiffres indiquent une amélioration de 7,37 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, bien que la situation hydrique reste en deçà des niveaux souhaités, et soit classée dans la catégorie de « stress hydrique modéré ». Cela reflète la fragilité du système hydrique national, notamment à cause des effets de l’évaporation et de l’envasement sur les réserves.
Depuis le début de la semaine jusqu’au samedi, la majorité des grands bassins ont enregistré une baisse variable de leur taux de remplissage. Lundi, 2,64 millions de m³ ont été injectés dans les barrages, contre 14,57 millions de m³ évacués.
Certains bassins conservent néanmoins des niveaux de remplissage élevés, comme :
le bassin du Bouregreg, avec un taux supérieur à 64 %,le bassin du Loukkos, à 57,13 %.
Quant au bassin de la Moulouya, essentiel pour l’approvisionnement de plusieurs villes de l’Oriental, il affiche un taux de 35,68 %. Parmi les barrages de cette région :
le barrage Mohammed V atteint 39 %,mle barrage Mechraâ Hammadi culmine à 66,19 %, le barrage Oued Za est plein à 100 %.
Aux constats :
Le bassin du Souss-Massa reste faible à 20 %, tandis que le bassin de Drâa-Oued Noun se stabilise à environ 34 %.
Le bassin du Sebou est le plus grand en termes de capacité de stockage, avec 50 % de taux de remplissage, dont plus de 54 % concentrés dans le barrage Al Wahda, ce qui renforce la sécurité hydrique dans la région et soutient les activités agricoles.
En revanche, le bassin de l’Oum Er-Rbia affiche une baisse inquiétante, avec seulement 11,44 % de remplissage, malgré les pluies printanières dans les régions voisines.