Azeddine Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a affirmé que la révision de la carte universitaire s’inscrit dans une vision stratégique intégrée visant à résoudre les problématiques structurelles du système de l’enseignement supérieur, tout en garantissant la stabilité des politiques publiques relatives à la création des pôles universitaires, à l’abri de toute hésitation ou remise en cause des projets programmés.
Lors de la séance des questions orales au Conseil des conseillers, mardi 24 juin 2025, le ministre a précisé que les universités sont créées par la loi, tandis que les établissements universitaires peuvent être créés sur proposition des universités elles-mêmes, sans nécessiter de texte législatif spécifique. Il a souligné que la carte universitaire ne constitue pas une mesure conjoncturelle, mais qu’elle est prévue dans la vision stratégique 2015-2030, appuyée par l’article 12 de la loi-cadre relative à l’éducation et à la formation.
Midaoui a indiqué que l’objectif de cette carte est de garantir une justice territoriale et de renforcer la régionalisation avancée, à travers une répartition équitable des universités et de leurs établissements entre les provinces et les régions, en raison de leur impact économique et social au niveau local. Il a ajouté que le ministère a finalisé l’élaboration de la nouvelle carte universitaire sur hautes instructions royales, et qu’elle est actuellement en cours de validation par les instances concernées.
Concernant la prochaine étape, le ministre a affirmé qu’elle verra la création d’une nouvelle génération d’établissements universitaires, répondant à des standards modernes et tenant compte des besoins du marché du travail, tant au niveau national qu’international, dans un contexte où les métiers évoluent et se transforment au-delà des frontières. Cela nécessite une formation académique plus spécialisée et plus flexible.
Il a également révélé l’orientation du ministère vers une transformation progressive des établissements à accès ouvert en établissements à accès limité, afin de résoudre le problème de la surpopulation et d’améliorer la qualité de la formation. Parmi les mesures prises dans ce sens, figure la transformation de la faculté pluridisciplinaire de Nador en quatre établissements universitaires indépendants, sur proposition du Conseil de l’Université Mohammed Premier, ce qui contribuera à renforcer la performance académique et à répondre aux besoins de développement de la région.