Aux côtés du Royaume du Maroc, qui a fermement condamné l’attaque iranienne à la roquette contre l’État du Qatar, plusieurs pays arabes ont exprimé leur indignation face à cette escalade, la qualifiant de violation flagrante de la souveraineté d’un pays frère et de transgression manifeste du droit international et de la Charte des Nations Unies. Les capitales arabes ont estimé que le ciblage du Qatar, que ce soit par son espace aérien ou ses terres souveraines, constitue un précédent dangereux qu’il ne faut pas ignorer dans un contexte régional instable, appelant à une action collective arabe et internationale pour préserver la stabilité du Golfe.
Les Émirats arabes unis ont été parmi les premiers à dénoncer ce qu’ils ont qualifié « d’agression flagrante » menée par les Gardiens de la révolution iraniens contre la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar. Abou Dhabi a estimé que de telles attaques ne menacent pas seulement la sécurité du Qatar, mais perturbent l’ensemble des équilibres sécuritaires de la région du Golfe. Les Émirats ont affirmé leur solidarité totale avec Doha, appelant à un arrêt immédiat de l’escalade militaire, et avertissant que la poursuite de ces actes pourrait entraîner la région dans un engrenage catastrophique compromettant la paix régionale et mondiale, et réduisant à néant les efforts de dialogue et de diplomatie.
De son côté, le Royaume d’Arabie Saoudite a exprimé sa vive condamnation de l’attaque iranienne, la jugeant injustifiable quelles que soient les circonstances. Riyad a affirmé son soutien total à l’État du Qatar et sa volonté de l’appuyer dans toute démarche visant à protéger sa sécurité et sa souveraineté. Elle a également appelé au respect des principes de bon voisinage et à la cessation de toute forme d’ingérence ou d’agression, soulignant que la sécurité du Qatar est une composante indivisible de celle des États du Conseil de coopération du Golfe, et que toute menace à son encontre constitue une menace directe pour l’Arabie Saoudite et l’ensemble de la région.
La Jordanie a, elle aussi, exprimé sa profonde inquiétude face à cette escalade dangereuse, affirmant son entière solidarité avec le Qatar face à toute menace contre sa stabilité et sa souveraineté. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a estimé que ce qui s’est passé constitue une violation grave de la Charte des Nations Unies et des principes du droit international, appelant à la retenue et à la résolution du conflit par un retour à un dialogue sérieux. Amman a également mis en garde contre le risque que la persistance des tensions n’entraîne une aggravation de la situation difficilement maîtrisable par la suite.
Quant à l’Égypte, elle a exprimé sa ferme condamnation des attaques iraniennes, les qualifiant de violation directe de la souveraineté du Qatar et de menace grave pour la stabilité du Golfe. Le Caire, dans un communiqué officiel, a affirmé son soutien au Qatar et son rejet absolu de toute escalade militaire dans la région, insistant sur le fait que le dialogue reste le seul moyen de résoudre les crises. L’Égypte a également appelé à une action arabe et internationale unie pour contenir la situation et éviter une détérioration des événements, soulignant la nécessité de respecter la souveraineté des États et de ne pas entraîner la région dans des conflits inutiles.