En 2024, le Maroc a enregistré une légère hausse des émissions de dioxyde de carbone liées aux sources d’énergie, atteignant un total de 69,1 millions de tonnes, soit une augmentation de 100 000 tonnes par rapport à l’année précédente. Cette hausse coïncide avec une progression de 1,2 % de l’offre énergétique, selon le rapport « Revue statistique de l’énergie mondiale 2025 », récemment publié par l’Institute for Energy en partenariat avec les cabinets de conseil Kearny et KPMG.
Le rapport indique que le Maroc reste dans une moyenne continentale modérée. En 2024, les émissions totales de carbone en Afrique ont atteint 1,399 milliard de tonnes, dominées par l’Afrique du Sud avec 432,2 millions de tonnes, suivie par l’Égypte (226,2 millions) et l’Algérie (156,4 millions). À l’échelle mondiale, la Chine est arrivée en tête avec 11,172 milliards de tonnes de CO₂, devant les États-Unis et l’Inde.
Concernant les énergies renouvelables, le Maroc a réalisé des progrès notables. La capacité installée en énergie solaire, combinant le photovoltaïque et le solaire thermique à concentration, a atteint 934 mégawatts, tandis que la capacité éolienne a progressé de 14,5 %, passant à 2 128 mégawatts contre 1 858 MW en 2023. Cette croissance reflète les efforts du Royaume pour élargir la part des énergies vertes dans sa stratégie de transition énergétique.
Par ailleurs, la consommation de pétrole a augmenté de 5,5 %, atteignant 316 000 barils par jour en 2024, contre 299 000 barils en 2023. À l’échelle africaine, l’Égypte est restée le principal consommateur avec 782 000 barils par jour, suivie par l’Afrique du Sud (470 000 barils), tandis que les États-Unis conservent leur première place mondiale avec une consommation de 20,3 millions de barils par jour.
Le rapport signale également une hausse de 1,3 % de la consommation de gaz naturel au Maroc, atteignant 0,9 milliard de mètres cubes en 2024. L’Égypte et l’Algérie figurent en tête des consommateurs africains, tandis que les États-Unis conservent leur domination mondiale avec 902 milliards de mètres cubes consommés, soulignant le maintien d’un fossé énergétique entre les pays du Nord et ceux du Sud, malgré l’élan mondial en faveur des énergies alternatives.