Le premier Sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire s’est tenu à Dakhla, au Maroc, du 27 au 29 novembre 2025, et s’est conclu samedi 29 novembre par l’adoption de la Déclaration de Dakhla. Ce document stratégique trace une feuille de route pour renforcer les systèmes de santé africains et réduire la dépendance du continent aux importations médicales jusqu’en 2030.
Présentée par le Pr Youns Bjijou, directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé et représentant l’Académie africaine des sciences de la santé- Académie Africaine des Sciences de la Santé – African Academy of Health Sciences (AAHS), la déclaration s’articule autour de cinq piliers : prévention et surveillance épidémiologique, accès équitable aux soins, formation et rétention des compétences, gouvernance transparente des budgets de santé, et recherche ainsi que production locale de médicaments et vaccins. L’intelligence artificielle est également intégrée pour anticiper les crises sanitaires futures.
Le calendrier opérationnel prévoit des étapes progressives, de la prévention et formation en 2026 à l’achèvement de la souveraineté sanitaire africaine en 2030. Le Pr Bjijou a appelé à un engagement coordonné des gouvernements, du secteur privé, des universités et des partenaires internationaux, insistant sur le rôle central de l’AAHS pour coordonner cette transformation. Selon lui, l’Afrique doit saisir cette décennie pour devenir « confiante, compétente et créative », maître de sa santé et de son avenir.
