L’opposante tunisienne Chaïma Issa a été arrêtée samedi à Tunis alors qu’elle participait à un rassemblement organisé par des militantes féministes. Cette interpellation s’inscrit dans un contexte politique déjà chargé, où les voix critiques du pouvoir sont de plus en plus exposées à des pressions judiciaires et sécuritaires.
La veille, la militante avait été condamnée en appel à une peine de vingt ans de prison dans le cadre d’une affaire de complot visant à renverser le président Kaïs Saïed. D’autres accusés ont écopé de peines encore plus lourdes, certaines allant jusqu’à quarante-cinq ans. Ce verdict, immédiatement contesté par plusieurs organisations politiques et civiles, illustre un durcissement notable de la scène politique tunisienne.
Avant son arrestation, Chaïma Issa, qui se trouvait en liberté provisoire, appelait les Tunisiens à maintenir la pression et à défendre leurs libertés face à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire du président. Sa mise en détention intervient à un moment de forte crispation et pourrait encore accentuer les tensions autour de la question des droits et de l’avenir démocratique du pays.
