La station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh a été le théâtre, dans la nuit de lundi, d’un événement historique : la signature par le président américain Donald Trump de l’accord de Gaza, aux côtés des dirigeants de l’Égypte, de la Turquie et du Qatar, à l’issue d’une médiation intensive ayant conduit à un cessez-le-feu total entre Israël et le Hamas, ainsi qu’à un échange de tous les otages vivants contre des centaines de prisonniers palestiniens. Trump a qualifié cet accord de « grand jour pour le Moyen-Orient », affirmant qu’il marque le début d’une ère nouvelle de paix après deux années de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.
La signature est intervenue après une tournée de Trump en Israël, où il a prononcé un discours devant la Knesset évoquant « l’aube d’une ère historique » et la fin d’un « long cauchemar » pour Israéliens et Palestiniens.
La « Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix » a réuni 31 dirigeants de pays et d’organisations internationales, en l’absence de Benyamin Netanyahou et de représentants du Hamas. Le président palestinien Mahmoud Abbas y a pris part, serrant la main de Trump devant les caméras dans une image symbolique de réconciliation.
L’accord prévoit l’arrêt des hostilités et l’échange des prisonniers : le Hamas libérera 48 otages et remettra les dépouilles de 27 autres, tandis qu’Israël relâchera 250 prisonniers politiques et 1 700 détenus de Gaza.
Il ouvre également la voie à une phase ultérieure comprenant le désarmement progressif du Hamas et le retrait graduel des forces israéliennes de la bande de Gaza, une étape jugée “difficile” par le mouvement.
Les libérations ont donné lieu à des scènes de liesse en Cisjordanie et à Gaza, où des foules brandissaient drapeaux palestiniens et étendards du Hamas, tandis qu’à Tel-Aviv, l’émotion et la joie accompagnaient le retour des derniers otages vivants.
L’entrée des aides humanitaires dans Gaza a été saluée par l’ONU, qui a exprimé son espoir de voir dans cet accord le début d’un chemin vers une paix durable, redonnant espoir à des peuples épuisés par le conflit.
