Alors que le Botswana se heurte à des droits de douane américains toujours élevés, le gouvernement accélère sa stratégie de diversification pour réduire sa dépendance à une base d’exportation trop étroite. Cette crise est perçue comme une occasion de catalyser la transition économique du pays.
« Si nous ne sommes pas en mesure d’exporter ce que nous fabriquons et dont nous pensions qu’il créerait de l’emploi, il est certain que l’emploi sera affecté. Nous négocions, nous cherchons d’autres marchés, nous discutons avec des pays comme la Chine. Nous faisons partie de la zone de libre-échange africaine, nous développons des marchés dans différentes régions du monde, pour nous assurer qu’il y a des alternatives sur lesquelles nous pouvons compter », a déclaré Norman Moleele, directeur général de Business Botswana.
Le responsable a rappelé que les droits de douane appliqués aux exportations botswanaises vers les États-Unis, initialement fixés à 37 %, ont été ramenés en août à 10 ou 15 % grâce à des efforts diplomatiques. Mais même à ce niveau, ces taxes continuent d’éroder fortement la compétitivité des produits du Botswana sur le marché américain.
Face à ces contraintes, Gaborone cherche à diversifier ses débouchés vers l’Asie, l’Afrique et d’autres régions, misant sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme tremplin. Pour le Botswana, l’enjeu n’est pas seulement commercial : il s’agit aussi de préserver l’emploi et de transformer cette épreuve en levier de modernisation économique.