Des représentants de l’Association marocaine pour la recherche et l’échange culturel et de l’Organisation marocaine des droits humains ont tenu le 22 septembre 2025 une réunion conjointe pour discuter de la situation des droits humains au Maroc, en particulier des droits linguistiques et culturels.
Dans un communiqué commun, ils ont salué les avancées politiques, constitutionnelles et légales en faveur de la langue amazighe, considérée comme un élément essentiel de l’identité, de la culture et de la civilisation, et ont insisté sur l’intégration des droits culturels et linguistiques dans les politiques publiques conformément aux engagements internationaux du Maroc.
Les deux parties ont exprimé leur inquiétude face au retard dans l’application de la loi organique n°16-26 sur le caractère officiel de l’amazighe, soulignant que ce retard constitue une perte de temps préjudiciable à la valorisation de cette langue et de sa dimension culturelle, et qu’il ne respecte pas son statut constitutionnel actuel.
Ils ont également souligné la nécessité d’intégrer l’amazighe dans l’enseignement et les secteurs prioritaires de la vie publique, ce qui devait être réalisé dans un délai de cinq ans à compter de sa publication au Bulletin officiel, délai aujourd’hui dépassé.
Enfin, ils ont appelé le gouvernement et les forces sociales à adopter une loi de finances intégrée pour soutenir la langue et la culture amazighes, renforcer le rôle du Conseil national des langues et cultures marocaines et de l’Institut royal de la culture amazighe, et réfléchir collectivement aux meilleures stratégies pour préserver et développer l’amazighe face aux défis actuels.
