Au Malawi, l’ancien président Peter Mutharika apparaît en tête des élections présidentielles du 16 septembre. Selon les chiffres partiels publiés par la Commission électorale nationale et relayés par Reuters, il aurait recueilli environ 51 % des suffrages valides dans neuf des 36 conseils municipaux du pays, contre près de 39 % pour le président sortant, Lazarus Chakwera.
La règle électorale est claire : pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue, soit plus de 50 % des voix valides. À défaut, un second tour sera organisé. La confrontation entre Mutharika et Chakwera prend des allures de duel personnel : c’est la quatrième fois que les deux hommes s’affrontent dans les urnes pour la magistrature suprême.
Au-delà de cette rivalité politique, le scrutin est dominé par une question centrale : l’avenir économique du pays. Depuis son accession au pouvoir il y a cinq ans, Lazarus Chakwera, pasteur de formation aujourd’hui âgé de 70 ans, peine à redresser une économie fragilisée par l’inflation, la corruption et une dépendance persistante à l’aide internationale.
Dans un pays où la pauvreté touche une large partie de la population et où les crises alimentaires se multiplient, l’élection de 2025 est perçue comme un tournant. Les électeurs malawites attendent moins des discours politiques que des réponses concrètes aux difficultés quotidiennes.
Le dépouillement se poursuit et le pays retient son souffle. L’issue du scrutin dira si Peter Mutharika, déjà président entre 2014 et 2020, parviendra à reprendre les rênes du pouvoir, ou si Lazarus Chakwera saura convaincre qu’il reste l’homme capable de sortir le Malawi de l’impasse socio-économique.