Lors de sa participation, lundi 8 septembre 2025, à la conférence et au salon Mauritanides organisés à Nouakchott, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a souligné l’importance d’adopter un cadre réglementaire commun à l’échelle africaine pour encadrer le secteur minier. Ce dispositif devrait intégrer les standards de gouvernance ainsi que les dimensions sociale et environnementale (ESG), tout en tenant compte des spécificités du continent.
La ministre a relevé que les cadres internationaux actuellement en vigueur ne répondent pas pleinement aux besoins et aux défis africains, ce qui rend indispensable l’élaboration d’un nouveau modèle régional. Celui-ci devrait être adopté lors de la prochaine Conférence africaine sur le secteur minier, prévue à Marrakech.
Dans son intervention, Mme Benali a mis en avant l’expérience du Maroc, citant notamment l’initiative “Origine – Transit – Certification” (OTC). Ce mécanisme innovant vise à financer les défis liés à l’extraction des minerais rares tout en appliquant des critères sociaux et environnementaux stricts garantissant transparence et durabilité dans les chaînes d’approvisionnement.
Elle a également rappelé la coopération étroite entre le Maroc et le Centre africain de développement des minerais, qui œuvre à renforcer les politiques publiques minières et à assurer un suivi transparent et efficace de la production et de la commercialisation, de l’extraction jusqu’à l’exportation.
Dans le même esprit, la ministre a évoqué l’Initiative Atlantique royale, qui ambitionne de relier les pays du Sahel à l’océan Atlantique via le Maroc et de développer des infrastructures transfrontalières favorisant l’intégration régionale. Cette initiative repose sur un strict respect des principes de gouvernance environnementale et sociale, et se veut un modèle de développement équitable et inclusif dans la région.
Mme Benali a enfin insisté sur l’objectif ultime de ces efforts : passer d’un modèle basé sur l’exportation de matières premières à une véritable intégration dans les chaînes de valeur mondiales, garantissant une répartition équitable des risques et des bénéfices au niveau local, afin d’assurer un développement économique et social durable pour les peuples africains.