Gaz, pétrole… mais pas de sécurité : l’Algérie en deuil après un nouvel accident

L’Algérie, riche en gaz et en pétrole, dispose de ressources considérables qui devraient logiquement garantir à ses citoyens des infrastructures modernes et sûres. Pourtant, la sécurité routière et l’entretien des moyens de transport figurent parmi les derniers soucis des responsables. Les bus vieillissants, souvent en circulation depuis plus de vingt ans, continuent de transporter des milliers de passagers chaque jour dans un état mécanique précaire, transformant chaque trajet en véritable loterie.

La politique économique des dernières années a accentué cette dégradation. La quasi-interdiction des importations a provoqué une rareté des pièces de rechange et favorisé un marché parallèle où les pièces usées ou contrefaites se substituent aux équipements d’origine. Dans ce contexte, les chauffeurs et compagnies de transport n’ont souvent d’autre choix que de maintenir en circulation des véhicules vétustes, au mépris de la sécurité des passagers. Ces contraintes économiques et administratives se traduisent tragiquement par une multiplication des accidents meurtriers.

Face à cette réalité, les promesses officielles et les deuils nationaux décrétés après chaque catastrophe apparaissent comme des réponses symboliques, sans impact réel sur le quotidien des Algériens. Tant que la richesse nationale ne sera pas réinvestie dans la modernisation des infrastructures et du transport public, et tant qu’une volonté politique ferme ne mettra pas la vie des citoyens au centre des priorités, le pays continuera à pleurer des victimes de drames pourtant évitables.

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