La Méditerranée centrale a de nouveau été le théâtre d’un drame humain. Au large de Lampedusa, les recherches se poursuivaient vendredi pour retrouver d’éventuels survivants après le chavirement, mercredi, d’une embarcation transportant près de cent migrants.
Selon les garde-côtes italiens et les agences onusiennes, le bilan provisoire fait état d’au moins vingt-six morts et d’une douzaine de disparus. Soixante rescapés ont pu être transférés vers un centre d’accueil sur l’île italienne, a indiqué le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
D’après les témoignages recueillis, le convoi se composait de deux frêles embarcations parties de Libye. Lorsque l’une d’elles a commencé à prendre l’eau, tous ses passagers ont été transférés sur la seconde, une coque en fibre de verre. Surchargée, celle-ci a chaviré, précipitant ses occupants dans les flots, a expliqué le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le HCR rappelle que, depuis le début de l’année, au moins 675 migrants ont péri en tentant la traversée de la Méditerranée centrale, un chiffre qui ne prend pas encore en compte les victimes de ce dernier naufrage. Ce couloir migratoire demeure le plus meurtrier au monde, malgré les appels répétés des organisations humanitaires à renforcer les opérations de sauvetage en mer