L’est de la République démocratique du Congo a de nouveau été endeuillé par une attaque d’une violence inouïe. Dimanche à l’aube, dans la ville de Komanda, des combattants affiliés aux Forces démocratiques alliées (ADF), groupe lié à l’État islamique, ont pris d’assaut une église où se déroulait une veillée religieuse. Le bilan humain est tragique : au moins 43 personnes ont été tuées, dont 19 femmes, 15 hommes et neuf enfants, selon les chiffres de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Quinze autres blessés ont été transférés en urgence vers des hôpitaux locaux, tandis que plusieurs personnes restent introuvables.
Les assaillants, certains à peine adolescents, ont utilisé des fusils et des machettes pour perpétrer leur carnage. L’attaque ne s’est pas limitée au lieu de culte : les rebelles ont pillé et incendié les commerces et entreprises environnants, aggravant le traumatisme d’une population déjà éprouvée. Cette offensive s’inscrit dans une vague de violences qui ravage la province d’Ituri, une région riche en ressources minières mais minée par des décennies de conflits armés.
La Monusco a vivement dénoncé cette nouvelle tuerie, évoquant une « résurgence alarmante de la violence » dans l’est du pays. Ce drame survient à peine une semaine après les attaques des 8 et 9 juillet, également attribuées aux ADF, qui avaient fait 47 morts. Alors que la communauté internationale reste spectatrice, la RDC, elle, continue de compter ses morts. Le massacre de Komanda vient rappeler, une fois de plus, la nécessité urgente d’une réponse politique et sécuritaire à la hauteur de cette menace persistante.
