Le jeudi 17 juillet 2025, l’armée française a mis fin à sa présence militaire permanente au Sénégal, dernier pays d’Afrique de l’Ouest à abriter une base française active. Cette décision marque un nouveau recul de l’influence française dans la région ces dernières années. La base militaire de « Giali », le plus grand camp des forces françaises dans le pays, ainsi qu’une installation aérienne voisine, ont été officiellement remises aux autorités sénégalaises lors d’une cérémonie à Dakar, en présence de hauts responsables militaires des deux pays.
Selon des sources médiatiques, le général Pascal Yanni, commandant des forces françaises en Afrique, a indiqué que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la décision de la France de mettre fin à la présence de ses bases militaires permanentes en Afrique de l’Ouest et centrale. Cette décision répond également à la volonté des autorités sénégalaises de ne plus accueillir de forces étrangères stationnées de manière durable sur leur sol.
De son côté, le chef d’état-major de l’armée sénégalaise, le général Mbaye Cissé, a estimé que le retrait des troupes françaises s’aligne avec la nouvelle stratégie de défense du Sénégal, qui vise à renforcer la souveraineté nationale et à affirmer l’autonomie des forces armées sénégalaises. Il a également souligné la volonté du pays de jouer un rôle actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde.
Ce retrait constitue l’aboutissement d’un processus de trois mois, au cours duquel environ 350 soldats français ont quitté le territoire sénégalais. Il fait suite à un appel lancé en 2024 par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, demandant le départ de toutes les forces étrangères, dans une dynamique politique valorisant la souveraineté nationale et rejetant toute tutelle militaire étrangère. Et ce, malgré les liens historiques de coopération militaire entre Paris et Dakar depuis l’indépendance du Sénégal en 1960.