Une étude danoise récente a révélé une possible corrélation entre l’exposition prolongée à la pollution de l’air et un risque accru de développer un méningiome, l’une des tumeurs les plus courantes du système nerveux central. Les résultats de cette étude, menée par des chercheurs de l’Institut danois d’oncologie, ont été publiés dans la revue spécialisée Neurology. Les scientifiques ont analysé des données sanitaires et environnementales portant sur environ quatre millions de personnes sur une période de 21 ans.
Les résultats ont montré que les individus exposés de façon continue à des niveaux élevés de particules ultrafines PM2.5, de dioxyde d’azote NO₂ et d’autres polluants pendant une décennie présentaient un risque plus élevé de développer un méningiome par rapport à ceux exposés à des niveaux plus faibles. Les chercheurs expliquent que ces particules microscopiques peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui renforce l’hypothèse selon laquelle la pollution pourrait également affecter le cerveau, en plus de ses effets bien établis sur le cœur et les poumons.
Bien que l’étude n’ait pas établi de lien de causalité directe, ses auteurs ont insisté sur la nécessité de poursuivre les recherches afin de mieux comprendre les mécanismes d’action possibles de ces polluants sur le cerveau. Ils ont également souligné l’importance de renforcer les politiques environnementales visant à réduire la pollution de l’air, étant donné ses répercussions sanitaires qui s’étendent au-delà des systèmes respiratoire et cardiovasculaire, jusqu’au cerveau.