Les restrictions imposées par Trump privent les joueuses cubaines de participer au championnat de volleyball

Dans un coup dur porté aux ambitions de l’équipe féminine de volley-ball de Cuba, la sélection a été exclue d’un tournoi majeur prévu ce mois-ci à Porto Rico, après que les autorités américaines ont refusé d’accorder des visas aux joueuses et à leur encadrement technique. Cette décision fait suite aux nouvelles restrictions sur les visas imposées par l’ancien président américain Donald Trump, réduisant à néant les efforts d’un groupe composé de 12 joueuses, d’un arbitre et de plusieurs membres du staff qui se préparaient à disputer une compétition cruciale pour la qualification à la Ligue des Nations de volley-ball.

La joueuse Laura Suárez a exprimé sa profonde déception dans une déclaration à l’agence Associated Press : « C’est une immense déception, car je m’entraîne chaque jour et je consacre toute mon énergie à ce moment. » Le sélectionneur Wilfredo Robinson a averti que cette absence pourrait compromettre les chances de Cuba de se qualifier à la Ligue des Nations, chaque match de ce tournoi rapportant jusqu’à 100 points de classement, difficiles à rattraper par la suite.

Ce tournoi regroupe les équipes nationales de Porto Rico, du Mexique et du Costa Rica, et constitue une étape essentielle du calendrier continental du volley-ball féminin. Cependant, les nouvelles restrictions américaines, en vigueur depuis juin dernier, placent Cuba sur une liste noire de 12 pays dont les citoyens sont interdits d’entrée aux États-Unis, aux côtés de l’Iran, l’Afghanistan et le Venezuela, entre autres.

Réagissant à cette décision, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a qualifié sur son compte X le refus de délivrer les visas de « mesure discriminatoire et xénophobe », tandis que l’ambassade américaine à La Havane s’est limitée à rappeler son engagement envers les politiques de sécurité aux frontières, sans commenter les cas individuels.

Cette situation alimente les inquiétudes quant à l’impact plus large de ces restrictions sur les opportunités des athlètes cubains sur la scène internationale, notamment à l’approche des Jeux olympiques de Los Angeles 2028.

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