12 États américains poursuivent Trump en justice à cause des droits de douane et l’accusent d’avoir outrepassé ses pouvoirs.

Douze États américains, dirigés par la procureure générale de New York, Letitia James, ont intenté une action en justice, mercredi 23 avril 2025, contre le président Donald Trump, en protestation contre les droits de douane supplémentaires qu’il a récemment imposés sur les importations.

Ces États, parmi lesquels figurent la Californie, l’Arizona et l’Illinois, accusent Trump de violer la Constitution américaine en outrepassant ses pouvoirs exécutifs et en imposant unilatéralement des taxes douanières sans l’aval du Congrès, ce qu’ils qualifient de « coup d’État contre le système constitutionnel » et de menace directe pour la stabilité économique du pays.

La plainte judiciaire s’appuie sur le fait que Trump a invoqué la Loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale de 1977 pour appliquer une taxe de 10 % sur toutes les importations, alors que cette loi ne lui accorde pas une telle autorité sans autorisation explicite du Congrès.

La procureure générale de l’Arizona, Kris Mayes, a déclaré que ces taxes étaient « illégales et économiquement irresponsables », soulignant qu’elles ont entraîné une hausse des prix, une baisse du commerce et du tourisme, ainsi qu’un ralentissement de l’activité au port de Los Angeles et une perturbation des chaînes d’approvisionnement, tandis que de grandes entreprises ont commencé à réduire leurs importations pour éviter des coûts accrus.

De son côté, l’administration Trump a défendu cette décision, affirmant que ces droits de douane servent à faire face à des « menaces urgentes » telles que l’immigration illégale et le déficit commercial. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Kush Desai, a déclaré que le président exerce pleinement ses prérogatives pour protéger l’économie américaine.

Cependant, c’est la première fois que cette loi d’urgence est utilisée de manière aussi étendue, ouvrant la voie à une longue bataille judiciaire qui pourrait redéfinir les limites du pouvoir présidentiel en matière économique, d’autant plus que la fin des exonérations temporaires sur certaines taxes est prévue pour juillet prochain.

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